« Diffraction » est mon premier roman d’auto-fiction fantastique.
C’est l’histoire d’une petite fille, née en Ukraine soviétique, qui expérimente les transformations de son corps, de son pays, et de son père, le « stalker » de la zone interdite de Tchernobyl.
Livre relié, 198 pages.
Extrait :
Ukraine, 1986
« Ma mère avance doucement dans les allées de la ville. Nous rentrons de la gare. Le soleil inonde toutes les surfaces et il fait étonnamment beau. Mon âme est emplie de joie solennelle comme si j’assistais à une grande fête. Seulement, les rues sont vides, les gens restent enfermés chez eux après l’explosion du réacteur nucléaire dont les conséquences se manifestent dans le ciel et dans les nuages, apparemment contaminés.
Je ne comprends pas comment ce ciel aussi beau peut être contaminé et je réfléchis au mystère des gouttes d’eau qui, lorsqu’elles se transforment en vapeur, rejoignent les nuages. Soudain, j’entends ma mère pleurer.
– Maman, il ne faut pas pleurer ! – lui dis-je, les gens nous regardent !
Elle me regarde avec stupeur.
– Tu ne comprends donc pas ? Ton père, ne reviendra peut-être jamais !
… Je ne crois pas qu’il puisse mourir là-bas, dans ce lieu étrange et interdit. Il doit absolument me revenir, car c’est mon père, le seul qui s’occupe de moi dans cette famille médusée, le seul pour qui j’ai sacrifié toute mon amitié avec les garçons.
Mon père n’est pas en train de mourir, simplement, il est en train de se transformer en dieu vivant. »