Projection audiovisuelle, cinéma expérimental, film minimaliste.

Durée :  1h26.

Format film vidéo 1620 x 1080 pixels, 1h26 mn.

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Genèse.

En 2015 Olek Yaro réalise une série de photos dans la forêt landaise à partir de la fenêtre de la voiture qui roule dans la nuit et annonce le décès imminent de son père, ancien liquidateur de l’avarie de Tchernobyl.

Durant les trois mois qui suivent, jusqu’au « jour-J », elle écrit « Anthologie de la Forêt Noire », suivie de « Anthologie de la Forêt Blanche », antichambres du deuil pour un héros solaire.

Originellement destinés à l’impression géante, pour une salle panoramique, les images et les textes deviennent une fresque animée, exposée au G5 en 2019.

Au printemps 2020, Clément Musy écrit la musique originale de ce film muet, qui le propulse au niveau d’une œuvre audiovisuelle à part entière.

Format film vidéo 1620 x 1080 pixels d’environ 90 mn.

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Le concept des Anthologies de la forêt noire de la forêt blanche.

Selon les mythes Platoniciens et les philosophes orientaux, l’inspiration nous vient de l’extérieur, elle tombe du ciel, glisse depuis les cimes des arbres ou depuis la mer dans un réceptacle précieux que représente le cerveau. Ainsi sont les textes inscrits dans ces paysages panoramiques de visions–révélations qui descendent sur terre, puis montent dans le ciel dans un mouvement constant.

Le paysage symbolique de la Forêt Noire se morcelle, se liquéfie et se déchire tel le fragment d’un rêve ou d’une vie perdue, oubliée, pour dévoiler le vide fondamental indestructible, puis revenir à son apparence solide et différenciée, dans la Forêt Blanche, baignée dans la lumière du renouveau. Il exprime le processus de transfiguration au travers de trois états – solide, liquide et aérien – projetés sur l’espace environnant.

La capacité à nous projeter fait de nous des êtres sensibles, dotés d’empathie, même lorsque la sensation d’isolement dans le noir atteint son paroxysme.

C’est ce simple décalage, cette micro-distance qui nous permet de nous percevoir nous-mêmes, et crée paradoxalement l’effet de soulagement face à l’absence et la perte.

Depuis le temps de la préhistoire ce processus semble inchangé. Puisque nous pouvons nous projeter, nous pouvons façonner l’autre à notre image. Ainsi notre interaction-transformation devient l’histoire de notre résilience et s’inscrit dans la mémoire du monde.

 

L’extrait vidéo des « Anthologies de la Forêt Noire » (2:31 min)